dimanche 27 mai 2007

Amis vous dîtes ?

Autre tranche de vie à raconter. Une qui, bien que très ordinaire, fait mal.

Y'a quelques mois, des proches amis et moi avons l'idée kétaine au boutte de faire un vidéo d'amitié. T'sé le genre "Déclin de l'empire américain". Un film qu'on se promet de ne pas regarder avant nos 30 ans, où l'on se raconte des choses intimes et où l'on parle de ce qui nous lie.

Vraiment décidés et sérieux dans notre projet, nous décidons même d'exclure chums et blondes du processus. "Pour n'avoir aucune censure", affirmons nous. Déjà à ce moment, j'aurais dû flairer les emmerdes...

Toujours est-il qu'on se décide finalement à la faire en fin de semaine ce cher vidéo, non sans difficultés. En fait, ça nous a tout pris pour réussir à se réunir chez moi à Sherby. Y'en a une qui travaillait à Montréal et qui n'a pas de voiture. Un autre qui vient de s'acheter un bloc à l'autre bout du monde (St-Gilles en banlieue de Québec) pis qui décide de changer trois fois d'heure d'arrivée au cours de la journée.

Est-ce que je vous ai dit qu'on est quatre ? Deux gars, deux filles. On ne se voit pas souvent, mais notre amitié reste très cimentée.

Finalement, vers 9h vendredi, tout le monde est arrivé chez moi. Le bon souper qu'on devait se faire est évidemment tombé à l'eau. Pauvre con, j'ai attendu tout ce temps-là pour finir par manger un Subway devant mes amis à 9h... J'en avais mal à la tête.

Le fameux film commence quand même sans anicroche. On rigole, on fait des blagues qu'on ne trouvera certainement plus drôles dans 4 ans.

C'est lorsque nous entrons dans le vif du sujet que tout bascule, lorsque le thème est notre perception des trois autres. En tout cas, pour ma part. Je suis le premier choisi.

Pratiquement 20 secondes après avoir débuté ce qui aurait pu être un concert d'éloges (tsé entre amis, on s'aime non ?), la première me dit que ce qu'elle aime chez moi, c'est mon côté premier degré, mon côté pas d'analyse et simpliste (je ne paraphrase pas ici...).

Condonc, c'est tu moi où si c'est crissement plate comme commentaire ça. Surtout qu'une autre dit ensuite pas mal la même chose.

Bon prince, mais très blessé dans mon amour propre, et surtout déçu de voir que mes amis me connaissent si peu, je ne fais pas d'esclandre. Je ne modifie pas mes commentaires sur les autres. Je les décris de façon positive et profonde, tout en prenant soin d'être sincère.

Quelque 3 heures plus tard, quand tous les autres ont passé à tour de rôle et que toutes les descriptions ont forcé l'apparition de larmes, tout est fini. Enfin presque. Moi, j'ai toujours mon côté "pas d'analyse" bien coincé au fond de la gorge. Je ne m'attendais pas à ce que mes amis soient complaisants, mais je ne m'attendais vraiment pas à ça...

On décide donc d'organiser un déjeuner le lendemain chez l'une d'entre nous. Tout le monde s'en va ensuite.

De mon côté, je m'enfile quelques coupes de vin pour faire passer le tout. Je me couche, mais je dors mal. J'en arrive à tout oublier ce qui a été dit de positif sur ma personne pour ne me concentrer que sur ce qui m'a blessé.

Finalement, le lendemain matin, après n'avoir dormi que quelques heures, je me lève vers 10h, mal de tête et coeur sur la main en prime. Je décide de laisser tomber le déjeuner. De toute façon, j'ai pas trop le goût d'y aller, histoire de dégérer tout ça. Quand mes amis m'appellent pour savoir qu'est-ce que je fais, je dis la vérité. Je dis que je ne file pas trop et que je vais laisser passer mon tour cette fois-ci. Je décide de ne pas parler de la veille, préférant continuer de réfléchir. Peut-être que j'ai mal interprété après tout.

Vers midi, une amie (mon ex, mais qui est réellement devenue une amie) m'appelle. Je lui raconte toute l'affaire. Elle s'offre pour venir diner avec moi. J'accepte. Tout se déroule bien, mon mal de coeur finit par passer, je file mieux.

Vers midi et demie, un des quatre amis décide de se pointer chez moi sans prévenir. Pour me dire un dernier aurevoir, dit-il (il s'en va tout l'été dans le Nord). Je le crois sur parole, bien que ça ressemble à de l'espionnage.

Aujourd'hui, j'ai eu la confirmation de mes soupçons. Je vous laisse juger par vous même le mail qu'il a écris à toute la bande... Je ne fais que changer les noms pour ne blesser personne....

Bon, je veux pas atiser la controverse, mais je veux quand même mettre tout le
monde au courant que Pascal Morin, a préféré, au lieu de venir déjeuner
chez Geneviève avec Sarah et moi, de dîner tranquillement, sans remords, sur sa
galerie, avec Michèle en mini-jupe...

intéressant...

Ça va vous faire une discussion pour l'été
Je vous aime
À plus
xx


Non mais, avait-il vraiment besoin de faire ça ? Mature en câlisse comme attitude et ça ressemble à un coup de couteau dans le dos. C'est peut-être moi le con, mais ce putain de film va vraiment me rester pogné dans la gorge.

Qu'en dites vous ?

5 commentaires:

Anonyme a dit...

Parfois les amis, ça sert aussi à ça! À nous rentrer d'dans sans s'y attendre! Ça nous permet de nous remettre en question aussi, même si ça fait mal!
Mais oui, c'est parfois les copains d'enfance qui nous connaissent au fond très peu... malheureusement! C'est eux aussi qui souvent sont maladroits à notre endroit! Ou qui manquent d'originalité pour nous dire à quel point ils nous aiment et nous apprécient comme ami!
Pour te remonter le moral, saches qu'autour de toi, d'autres amis te perçoivent différemment et t'apprécies pour autre chose que ton supposé «côté pas d'analyse» (que je ne connais pas, rassures-toi!) :)

Plumette a dit...

C'est malheureux pour tes amis. Je ne les connais pas, alors, je ne sais pas trop.

Je voulais savoir, comment a été ton entrevue?

Pascal a dit...

En effet, cet épisode amical n'est pas de tout repos. Mais c'est en train de se tasser.

En réponse à Plumette, mon entrevue de lundi s'est bien déroulée. Je vais avoir une réponse la semaine prochaine. C'est pour un job dans un journal. Ce n'ets pas du temps plein, mais je suis prêt à prendre le risque de laisser mon emploi actuel pour retourner dans un média. C'ets vraiment ce que j'aime faire.

Quand tout sera officiel, je vais me faire un plaisir d'écrire un post complet là-dessus. Promis !

Anonyme a dit...

Euh, souffrant personnellement du syndrome de "je remets mes amis car le moral dans les talons", je te comprends très bien de ne pas avoir voulu replonger dans l'atmosphère de la veille qui t'avait chambouler. C'est pas des amis ça! Invite-moi donc la prochaine fois!

Mme Prof a dit...

Personnellement, je ne peux pas croire que tes amis aient eu le culot de te dire en pleine face que t'étais 1er degré....surtout dans le sens qu'ils l'entendaient! Leur explication, à ce que t'en dis, est plus dans le sens fessons sur le clou que atténuonsles souffrances!