mercredi 27 juin 2007

La première...

Mardi 9h. J'arrive à mon nouveau travail. Je ressents la même chose que lors de la première journée d'école, ou lors de la première date avec une fille. J'ai de l'eau qui perle sur le front. En fait, si je pouvais, je me faufilerais entre le mur et la tapisserie, histoire de passer inaperçu.

C'est que, voyez-vous, je ne suis pas un cas ordinaire (sans être prétencieux ou n'importe quoi du genre). J'ai déjà fait un stage à cet endroit (La Tribune) à ma sortie de l'université en 2003. J'ai quitté à la fin de l'été pour le Journal de Sherbrooke, ce qui m'a plus tard permis d'entrer au Journal de Montréal. Je suis donc un espèce de transfuge, un Bélinda Stronach du journalisme.

J'ai un peu peur de la réaction de mes anciens adversaires qui seront à partir des prochaines minutes mes collègues. Qui plus est, l'éditrice du journal, m'a convoqué dans son bureau pour 9h. Elle ne rencontre pourtant pratiquement jamais les journalistes. Que me veut-elle ? Est-ce un test ? Merde, j'ai pas étudié !

À mon entrée dans la salle de rédaction, j'ai un drôle de feeling. Je reconnais l'endroit et les gens, mais je me sens quand même comme une grosse qui joue au volley-ball de plage en bikini : j'ai l'impression que tout le monde me regarde. Ce n'est pas tout à fait faux.

Mais contrairement à mes appréhensions, tout le monde me salue sourire aux lèvres, me souhaitant la bienvenue au passage. Je me calme donc un peu. J'en arrive presque à désserrer mes fesses. Quand même pas assez pour que j'ose flatuler. J'ai mal au ventre.

Vers 9h05, on me convoque au bureau du seigneur prêt à recevoir le jugement dernier. J'ai fait mes prières et préparé mon testament. Encore une fois, j'ai tout faux. Ma nouvelle patronne me salue gentiement, me met à l'aise et me souhaite la bienvenue dans l'équipe en se disant heureuse de pouvoir compter sur les services d'un talentueux journaliste (c'est pas moi qui l'a dit !). Ensuite, je rencontre le rédacteur en chef qui tient un discours semblable.

Je sors de son bureau sourire aux lèvres. Quoi ? Ça fait du bien de se faire remonter après s'être fait trainer dans la boue par un certain Luc Lavoie, vp chez Quebecor pour qui je ne suis rien d'autre qu'un gars qui a fait une erreur dans un de ses petits journaux de banlieue. Selon lui, je suis la honte de la profession !

Vous comprendrez donc pourquoi ces commentaires élogieux ce matin me font autant de bien. Loin de moi cependant l'idée de péter plus haut que le trou (je sais pas pourquoi j'ai une fixation sur les flatulences....).

Je reçoit ensuite une formation au pupitre. Ayant déjà une bonne expérience au pupitre au JdeM et JdeS, j'assimile assez bien le contenu. Assez en tout cas, pour mettre en page ma première page !

Il est 5h. Je quitte le bureau. J'ai encore de l'eau qui perle sur le front. Mais cette fois, c'est parce qu'il fait vraiment chaud...

samedi 23 juin 2007

Au moins c'est pas un Ruskov !

---- Désolé pour les non fans de hockey...-----

C'est toujours la même histoire avec le Canadien. Pas capable de repêcher dans sa propre cours. Ben non, on aime mieux un gros défenseur lent des É-U, Ryan McDonagh, qu'un Angelo Esposito ou un David Perron, un p'tit Sherbrookois by the way. Et en plus ce gars-là n'a pas une statistique de compilée sur Hockeydb, LA référence en stats de hockey. Fort, vraiment fort !

Comme c'est toujours la même histoire avec la Flanalette, Esposito est Perron vont se tailler un poste, genre l'an prochain, avec les Pingouins (Esposito) et les Blues (Perron) et vont casser la baraque. Ça va faire la même putain d'affaire qu'avec Daniel Brière, Simon Gagné et Martin St-Louis, pour ne nommer que ceux-là. On va se mordre les doigts pendants des années de ne pas les avoir repêchés quand on EN AVAIT LA CHANCE. Ils vont finir par signer à Montréal quand ils n'auront plus rien dans le réservoir, comme un certain Donald Audette.

Je vois déjà le portrait...

Dans les bulletins sportifs de novembre 2009, alors que le duo made in Québec Crosby et Esposito va déjà avoir amassé 80 points à Pittsburg, Jean Pagé, Michel Villeneuve, Pierre et Yvon et cie vont dire : " et dire qu'Esposito était disponible quand le Canadien avait son choix de première ronde " Là, quand Koivu, encore lui, fera l'objet de critiques, ils vont gentiement nous rappeller le parcours phénoménal du jeune Sherbrookois David Perron qui fait flèche de tous bois avec St-Louis, un jeune énergique et talentueux que notre Bob national a laissé filer le 22 juin 2007, lui préférant un autre gars dont le nom est payant, mais au scrabble seulement, Max Pacioretty. J'en ai mal à la tête juste à y penser !

Et ça va être encore pire quand Esposito va contourner notre McDonagh comme un cône. Ils vont nous remettre ça en loupe pendant des heures après le cuisant revers des Americans de Montréal face aux Quebecers de Pittburg. Tsé comme la fois ou Sheldon " je ne vaux pas juste 4,5 millions par année, mais je me fais contourner comme une borne" Souray s'est fait déculotter par Jason Spezza à Ottawa...

Sérieusement, va falloir que quelqu'un leur dise aux foutus clowns qui dirigent ce club de " on fait les séries un année sur deux ", que tant qu'à être poches, on aimerait l'être avec des p'tits gars de chez nous. R'gardez Latendresse. Il n'a rien cassé l'hiver passé, mais tout le monde trippe sur lui. C'aurait été la même chose pour Esposito et Perron. Et ceux-là vont peut-être être encore meilleurs que Guy-Guy.

J'espère qu'ils vont finir par saisir le message. Et by the way, ne laissez pas filer un autre Québécois qui va certainement sortir en 2e ronde, j'ai nommé Kevin Veilleux, un gros centre robuste avec de bonnes mains. Tiens donc, à toutes les saisons, Roger-Pierre-Jean-Jacques des lignes ouvertes dit que c'est ça qui nous manque un gros joueur de centre. Et dites moi pas que Radek Bonk était la solution sinon je tue Youppi !

mercredi 20 juin 2007

Environnement : loin de la coupe aux lèvres

Autant le dire tout de suite : il reste encore beaucoup de travail à faire pour atteindre les objectifs fixés par la Politique québécoise de la gestion des matières résiduelles 1998-2008, soit de mettre en valeur 65 % des matières résiduelles pouvant l’être annuellement.

À environ 18 mois de l’échéance, au risque de déplaire à certains, il faut admettre que notre belle province et notre pays font figure d’enfants pauvres en termes de gestion des matières résiduelles.

Un vieux dicton dit que lorsque l’on se compare, on se console. Pour notre part, en se comparant, on se désole. Plusieurs pays, principalement en Europe, où la conscientisation environnementale est beaucoup plus avancée qu’ici, n’enfouissent en effet que très peu de déchets, selon les données de 2003-2004 (Eurostats, USEPA et Statistiques Canada).

Alors que le Canadiens dirigent près de 70 % de leurs matières résiduelles vers les sites d’enfouissement, les Néerlandais récupèrent plus de 65 % de leurs résidus et en incinèrent environ 30 %. Ces derniers n’enfouissement donc qu’environ 5 % de toutes les matières résiduelles produites. Les Norvégiens font quant à eux figure de champions du recyclage, eux qui donnent une deuxième vie à près de 70 % de leurs matières. Même les Américains font mieux que nous, eux qui récupèrent quelque 30 % des déchets produits. Ce n’est pas peu dire.

Conscientisation politique

Ce triste constat quand au chemin parcouru depuis 10 ans force maintenant les différentes administrations municipales du Québec en prendre de nouveaux moyens pour diminuer drastiquement notre taux d’enfouissement. Puisque enfouir coûte de plus en plus cher, on fait d’une pierre deux coups.

De plus en plus de municipalités au Québec envisagent la possibilité d’offrir une collecte à trois voies. Ainsi, en plus d’une poubelle (toute petite de préférence) et d’un bac de récupération, les citoyens pourraient éventuellement avoir un bac pour les résidus organiques (résidus de table et résidus verts), qui serait lui aussi collecté.

Quelques municipalités, dont Victoriaville, utilisent déjà ce système. Les résultats sont fort encourageants et permettent même d’envisager l’atteinte des objectifs de la politique gouvernementale. C’est pourquoi cette avenue mérite d’être explorée.

lundi 18 juin 2007

Bonheur

Désolé pour mon manque de régularité (et je ne parle pas ici de ma régularité, vous aurez bien compris !!!). Le temps me manque ces jours-ci pour vous emmerder avec mes histoires !

Durant la semaine, je travaille comme un mongol pour finir proprement mon mandat à Saint-Jean avant de commencer à La Tribune. Et la fin de semaine, je m'occupe du mieux que je peux de ma copine qui s'est d'ailleurs elle aussi trouvé une belle job dans son domaine.

Comme quoi c'est vrai que tout peut bien aller dans la vie. En tout cas, dans la mienne. Nouvelle job, une blonde que j'aime et qui elle aussi va finir par réussir professionnellement. Quoi demander de plus ?

Bon, je n'aurai pas de vacances cet été. Pis après. Ce qui est en train de se produire dans ma vie, après toute la marde que j'ai vécue en 2006 et 2007, vaut largement deux petites semaines de congé. Je vais travailler fort, mais je vais me réaliser et m'épanouir au point de vue professionnel. Je suis comme un diabétique qui peut enfin manger du dessert après 9 mois de privation. Mmmmmmmmmmm ! Je retourne enfin au journalisme !

Il fait beau, je vais jouer au beach volley ce soir, je suis heureux. Je vous en souhaite tout autant...

A+

samedi 9 juin 2007

Fausse représentation

Après ça, vous me direz que les mannequins sont plus belles que vous les filles !!!

mardi 5 juin 2007

Journal de Mourial

« Le message ne passe pas », titrait en fin de semaine le Journal de Mourial en faisant référence aux campagnes publicitaires sanguignolantes de la SAAQ visant à sensibiliser la population aux dangers de la vitesse sur les routes.

Ce matin, j'en ai eu la confirmation que le putain de message de passe pas. Et pas seulement en ce qui concerne la vitesse. Bon, sur ce point je ne suis moi-même pas un enfant de coeur. Je me permets souvent de rouler à 80 km/h en ville et à 130 km/h sur l'autotoute. Mais ce que j'ai vu ce matin dépasse, et de loin, n'importe quelle niaiserie que j'ai bien pu faire au voulant, y compris me faire faire un pompier !

Non, je n'ai pas croisé un écervelé qui roulait à 220 km/h sur la 10, ni une femme en train de se maquiller en conduisant. J'ai plutôt dépassé un estie d'épais qui... qui lisait son Journal de Mourial sur l'autoroute ! Si ça vous intéresse, il lisait les sports, pauvre con !

Non mais, faut-il être complètement marteau pour lire le journal sur la route. Y'avait peut-être pas d'autres temps libres dans sa journée, vous allez me dire ? J'veux bien qu'on rentabilise tout ce temps perdu au voulant, mais quand même. On ne parle pas d'une tite discussion au cellulaire ou de se pencher pour retrouver une frite perdue d'un p'tit McDo croulant ramassé sur le pouce. On parle d'un gars qui lisait son journal !

Quand je l'ai dépassé, il a paru gêné. J'espère gros cave ! Mais le pire dans tout ça, c'est qu'en regardant dans mon rétroviseur, j'ai vu qu'une fois derrière moi, il a recommencé à lire.

C'est à cause, entre autre, de des totons de cette espèce, qu'il y a tant de morts sur nos routes.

J'espère que cette espèce est en voie de disparition...

lundi 4 juin 2007

Filer cheap

Ça y est. I'm finally back. Mon entrevue s'est bien déroulée la semaine dernière. En tout cas assez pour que et je dégote un job de journaliste à La Tribune, dans mon patelin.

Ça devrait être une bonne nouvelle. C'en est une. Je trippe. Mais d'un autre côté, je ne peux pas m'empêcher de filer cheap. Pourquoi ? Parce que je dois quitter mon emploi actuel. Emploi qui ne me fait pas vraiment vibrer, comme vous le savez, mais quand même.

Quitter un emploi où l'on est apprécié n'est pas une mince affaire, surtout quand on a vécu l'autre extrême, soit celui de se faire crisser dehors sans avertissement.

Ce matin, je me sens très mal vis à vis ma boss, celle qui m'a fait confiance, celle qui a cru en mes moyens quand personne ne semblait vouloir me donner une chance. Trois mois seulement après qu'elle m'aie embauché, je la crisse là. C'est poche non ? Maudit Yashin !

Le pire, c'est que je ne peux pas lui dire tout de suite. De un pour rester en poste jusqu'au 24 juin (je débute le 25 à La Tribune) et de deux parce qu'elle est en vacances cette semaine. Je me verrais en effet très mal l'appeller chez elle pour lui annoncer mon départ. J'imagine facilement la scène :

"Salut Colette. C'est Pascal. Je ne veux pas te déranger, mais je voulais juste de dire que je démissionne. Bonne semaine !"

Franchement à chier. C'est pourquoi j'attends à la semaine prochaine. Une semaine à me ronger les sangs.

Quelqu'un a une idée pour me faciliter la tâche lors de son retour ? SVP SVP !!!

vendredi 1 juin 2007

Et le gagnant est...

Bon. Le mélodrame entourant l'adoption du budjet provincial est enfin terminé. Et le gagnant est, ou devrait-on dire le perdant est : Super Mario !

Fascinant de suivre, sourire en coin, les disputes de nos chers élus à l'Assemblée nationale. Sérieux, c'est mieux que n'importe quel téléroman. Fabienne Larouche peut bien aller se r'habiller.

Pendant que Ti-Jean et Ti-M. Gendron (personne ne le connaissait lui avant que Boisclair ne démissionne) se tiraillaient, Super Mario faisait la baboune de son bord. Assez drôle tout ça.

Sérieusement, y a-t-il quelqu'un dans la salle qui croyait vraiment que le PQ serait assez fou pour forcer le déclenchement d'élections en plein été. Personne n'aurait voulu porter l'odieux de la chose. Imaginez-vous, des élections au Québec au lendemain de la fête du Canada. Entre deux bières et un hot-dog, les Québécois appellés aux urnes. C'eut été n'importe quoi.

Une fois admis qu'il était impossible que des élections soient déclenchées seulement trois mois apèrs les dernières, on pouvait admirer cette belle partie de poker avec amusement. C'était mon cas.

C'était vraiment drôle de voir l'efficacité des communications gouvernementales. Déjà au lendemain du dépôt du budjet, des publicités radiophoniques tournaient sur tous les postes pour dire à quel point c'était un bon budjet et que le parti qui s'y opposerait serait l'unique responsable de nouvelles élections.

Pas en reste, le PQ a vraiment profité de son pouvoir dans cette situation imposée par le fait que le gouvernement libéral soit minoritaire. Ce matin, il peut dire à tout le monde qu'il a tout fait pour faire des gains pour la classe moyenne, les régions et les étudiants, mais qu'il était assez responsable pour ne pas forcer le déclenchement d'élections, élections dont personne ne voulait de toute façon. En ne dévoilant pas ses cartes dès le départ comme l'ont fait l'ADQ et Mario, le PQ a forcé la main de Charest et de Monique Jérôme-Forget.

Soit dit en passant, ces-deux là ont fait preuve d'une arrogance inouïe lorsqu'ils ont déposé le budjet. Cependant, ils peuvent dire ce matin qu'ils ont tenu leur bout jusqu'à la fin et qu'ils n'ont pas reculé. Pour une fois...

De son côté, Mario Dumont, la nouvelle vedette de Star Assemblée nationale, naisait tout seul. Il a manqué une belle occasion de montrer qu'il est capable de naviguer en eaux troubles. Bravo Mario.