mercredi 20 juin 2007

Environnement : loin de la coupe aux lèvres

Autant le dire tout de suite : il reste encore beaucoup de travail à faire pour atteindre les objectifs fixés par la Politique québécoise de la gestion des matières résiduelles 1998-2008, soit de mettre en valeur 65 % des matières résiduelles pouvant l’être annuellement.

À environ 18 mois de l’échéance, au risque de déplaire à certains, il faut admettre que notre belle province et notre pays font figure d’enfants pauvres en termes de gestion des matières résiduelles.

Un vieux dicton dit que lorsque l’on se compare, on se console. Pour notre part, en se comparant, on se désole. Plusieurs pays, principalement en Europe, où la conscientisation environnementale est beaucoup plus avancée qu’ici, n’enfouissent en effet que très peu de déchets, selon les données de 2003-2004 (Eurostats, USEPA et Statistiques Canada).

Alors que le Canadiens dirigent près de 70 % de leurs matières résiduelles vers les sites d’enfouissement, les Néerlandais récupèrent plus de 65 % de leurs résidus et en incinèrent environ 30 %. Ces derniers n’enfouissement donc qu’environ 5 % de toutes les matières résiduelles produites. Les Norvégiens font quant à eux figure de champions du recyclage, eux qui donnent une deuxième vie à près de 70 % de leurs matières. Même les Américains font mieux que nous, eux qui récupèrent quelque 30 % des déchets produits. Ce n’est pas peu dire.

Conscientisation politique

Ce triste constat quand au chemin parcouru depuis 10 ans force maintenant les différentes administrations municipales du Québec en prendre de nouveaux moyens pour diminuer drastiquement notre taux d’enfouissement. Puisque enfouir coûte de plus en plus cher, on fait d’une pierre deux coups.

De plus en plus de municipalités au Québec envisagent la possibilité d’offrir une collecte à trois voies. Ainsi, en plus d’une poubelle (toute petite de préférence) et d’un bac de récupération, les citoyens pourraient éventuellement avoir un bac pour les résidus organiques (résidus de table et résidus verts), qui serait lui aussi collecté.

Quelques municipalités, dont Victoriaville, utilisent déjà ce système. Les résultats sont fort encourageants et permettent même d’envisager l’atteinte des objectifs de la politique gouvernementale. C’est pourquoi cette avenue mérite d’être explorée.

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